Dans ce nouveau topic, je chroniquerai les films musicaux cultes que j'ai vus ou revus ces derniers temps.
On commence par une légende!
Euh, non, presque.
Le film culte dont nous allons parler n'est pas cette géniale comédie de 99 mais...

Saturday night fever alias la fièvre du samedi soir en VF (1977)
Tony Manero est un jeune adulte de milieu modeste, qui travaille chez un marchand de couleurs et s’ennuie ferme le jour.
Sa famille est catholique pratiquante et très pieuse et son grand frère, au séminaire pour devenir prêtre, est sa fierté, tout le contraire de Tony, qui ne récolte que mépris.
Heureusement pour ce dernier, il y’a sa bande d’amis, avec lesquels il part faire la bringue, notamment le samedi soir au 2001 Odyssey, le disco club le plus couru du coin, pour boire, draguer et, seulement pour Tony, danser.
Le samedi soir, notre protagoniste est le roi de la piste. Danseur exceptionnel, il les tombe toutes et fait la fierté de tous les habitués.
Un jour, la discothèque organise un grand concours du meilleur couple de danseurs avec un gros lot à gagner.
Tony fait la connaissance de Stephanie, une secrétaire pimbêche venue d’un milieu plus huppé que le sien et qui rêve d’habiter Manhattan.
Séduit, Tony va tout faire pour la convaincre de danser avec lui durant le concours…
Satuday night fever est le film qui a lancé les années disco à lui tout seul, faisant de John Travolta et des Bee gees des stars internationales.
Il est surtout connu pour sa fabuleuse bande-son, le bon jeu d’acteur de Travolta, qui lui vaudra d’enchaîner ensuite les films en commençant par le piteux Grease et ses numéros de danse mémorables aux pas assez révolutionnaires, encore parodiés de nos jours dans un Re : zero ou un World of Warcraft par exemple.
Il faut dire qu’entre Night fever, You shall be dancing, Staying alive et bien d’autres, le niveau est particulièrement impressionnant du point de vue musical. Une chanson=un hit de l’époque !
On a par contre oublié la très bonne critique sociale sous-jacente, typique de pas mal de films de l’époque.
On a bien sûr la rencontre de deux mondes que tout sépare, avec Tony et Stephanie mais on a aussi un registre plus subtil :
Tony est ainsi un petit coq assez peu sympathique au début du film, ne pensant qu’à lui, sous ses airs de chef de bande bienveillant.
Il est plein de préjugés, comme tous ses amis, contre les gays ou encore les Portoricains et est persuadé que le monde l’attend. Par ses rencontres et son évolution psychologique, il se rend compte peu à peu que l’univers est plus vaste que son quartier, sa discothèque et le lieu où il s’entraîne à danser. La chute n’en sera que plus brutale.
Il est étonnant de voir la violence de la bande de Tony, décrite comme un gang de quartier qui n’hésite pas à faire le coup de poing contre les ennemis héréditaires (les portoricains) pour des raisons de rumeurs infondées, à se partager les filles dans la voiture partagée, quitte à limite les violer et bien d ‘autres choses alors même qu’ils sont présentés comme intégrés et ayant un boulot.
Certaines scènes ne passeraient plus aujourd’hui et il faut d’autant plus saluer le scénario qui dénonce sans y toucher ces comportements de basse-cour.
Le film est également une critique des mauvais aspects de la religion, à travers le personnage du frère aîné, éminemment sympathique et opposé à ses parents, qui veulent en faire un saint pour s’assurer une place au paradis, quitte à sacrifier le bonheur de leur enfant.
L’ombre du frère aîné a toujours plané sur son cadet, qui a souffert de la comparaison et s’est construit dans la douleur.
Notons également ce point important du scénario : un des amis de Tony Montero ayant eu un enfant hors mariage est également contraint d’épouser sa copine par sa belle-famille et le prêtre de sa paroisse.
Saturday night fever est donc un film typique de son époque, avec ce qui manque cruellement dans de nombreux blockbusters actuels, à savoir un scénario et du fond, voir même plusieurs niveaux de lecture.
Les numéros de danse sont dynamiques et encore aujourd’hui prenants, la petite bande de « jeunes cons » assez sympathique malgré sa violence, la bande-son fabuleuse et John Travolta compose un personnage charismatique qui évolue tout au long du film.
Je m’attendais à voir une succession de numéros de danse mais ce film est bien plus que ça ou qu’un vestige kitsch des années disco.
Il mérite que vous le voyiez ou que vous le revoyiez.
Histoire : 15/20 Une histoire de passage à l’âge adulte efficace
Personnages : 15/20 Des personnages simples mais crédibles
Réalisation : 15/20 Les scènes de danse sont impressionnantes
Bande-son : 18/20 Ah Ah Ah Ah Ah Staying aliiiiiive!
Fun : 16/20 On ne s’ennuie pas une seconde et il y’a plusieurs niveaux de lecture
Note finale: 16/20 Un film qui a très bien vieilli et une très bonne surprise pour une grosse machine comme celle-là
Le vrai titre du film : Saturday night fever
Si vous aimez : Les disco boys de Mystery men, la super-héroïne Dazzler, les drames sociaux, les films qui décrivent bien leur époque
A la fin de chaque critique, je sélectionnerai deux scènes cultes ou emblématiques.
Pour la première, ça a été dur, tant il y'a de scènes géniales dans ce film!
Deux morceaux de bravoure :
You should be dancing, alias John Travolta on fire!
La danse finale: More than a woman
On commence par une légende!
Euh, non, presque.
Le film culte dont nous allons parler n'est pas cette géniale comédie de 99 mais...

Saturday night fever alias la fièvre du samedi soir en VF (1977)
Tony Manero est un jeune adulte de milieu modeste, qui travaille chez un marchand de couleurs et s’ennuie ferme le jour.
Sa famille est catholique pratiquante et très pieuse et son grand frère, au séminaire pour devenir prêtre, est sa fierté, tout le contraire de Tony, qui ne récolte que mépris.
Heureusement pour ce dernier, il y’a sa bande d’amis, avec lesquels il part faire la bringue, notamment le samedi soir au 2001 Odyssey, le disco club le plus couru du coin, pour boire, draguer et, seulement pour Tony, danser.
Le samedi soir, notre protagoniste est le roi de la piste. Danseur exceptionnel, il les tombe toutes et fait la fierté de tous les habitués.
Un jour, la discothèque organise un grand concours du meilleur couple de danseurs avec un gros lot à gagner.
Tony fait la connaissance de Stephanie, une secrétaire pimbêche venue d’un milieu plus huppé que le sien et qui rêve d’habiter Manhattan.
Séduit, Tony va tout faire pour la convaincre de danser avec lui durant le concours…
Satuday night fever est le film qui a lancé les années disco à lui tout seul, faisant de John Travolta et des Bee gees des stars internationales.
Il est surtout connu pour sa fabuleuse bande-son, le bon jeu d’acteur de Travolta, qui lui vaudra d’enchaîner ensuite les films en commençant par le piteux Grease et ses numéros de danse mémorables aux pas assez révolutionnaires, encore parodiés de nos jours dans un Re : zero ou un World of Warcraft par exemple.
Il faut dire qu’entre Night fever, You shall be dancing, Staying alive et bien d’autres, le niveau est particulièrement impressionnant du point de vue musical. Une chanson=un hit de l’époque !
On a par contre oublié la très bonne critique sociale sous-jacente, typique de pas mal de films de l’époque.
On a bien sûr la rencontre de deux mondes que tout sépare, avec Tony et Stephanie mais on a aussi un registre plus subtil :
Tony est ainsi un petit coq assez peu sympathique au début du film, ne pensant qu’à lui, sous ses airs de chef de bande bienveillant.
Il est plein de préjugés, comme tous ses amis, contre les gays ou encore les Portoricains et est persuadé que le monde l’attend. Par ses rencontres et son évolution psychologique, il se rend compte peu à peu que l’univers est plus vaste que son quartier, sa discothèque et le lieu où il s’entraîne à danser. La chute n’en sera que plus brutale.
Il est étonnant de voir la violence de la bande de Tony, décrite comme un gang de quartier qui n’hésite pas à faire le coup de poing contre les ennemis héréditaires (les portoricains) pour des raisons de rumeurs infondées, à se partager les filles dans la voiture partagée, quitte à limite les violer et bien d ‘autres choses alors même qu’ils sont présentés comme intégrés et ayant un boulot.
Certaines scènes ne passeraient plus aujourd’hui et il faut d’autant plus saluer le scénario qui dénonce sans y toucher ces comportements de basse-cour.
Le film est également une critique des mauvais aspects de la religion, à travers le personnage du frère aîné, éminemment sympathique et opposé à ses parents, qui veulent en faire un saint pour s’assurer une place au paradis, quitte à sacrifier le bonheur de leur enfant.
L’ombre du frère aîné a toujours plané sur son cadet, qui a souffert de la comparaison et s’est construit dans la douleur.
Notons également ce point important du scénario : un des amis de Tony Montero ayant eu un enfant hors mariage est également contraint d’épouser sa copine par sa belle-famille et le prêtre de sa paroisse.
Saturday night fever est donc un film typique de son époque, avec ce qui manque cruellement dans de nombreux blockbusters actuels, à savoir un scénario et du fond, voir même plusieurs niveaux de lecture.
Les numéros de danse sont dynamiques et encore aujourd’hui prenants, la petite bande de « jeunes cons » assez sympathique malgré sa violence, la bande-son fabuleuse et John Travolta compose un personnage charismatique qui évolue tout au long du film.
Je m’attendais à voir une succession de numéros de danse mais ce film est bien plus que ça ou qu’un vestige kitsch des années disco.
Il mérite que vous le voyiez ou que vous le revoyiez.
Histoire : 15/20 Une histoire de passage à l’âge adulte efficace
Personnages : 15/20 Des personnages simples mais crédibles
Réalisation : 15/20 Les scènes de danse sont impressionnantes
Bande-son : 18/20 Ah Ah Ah Ah Ah Staying aliiiiiive!
Fun : 16/20 On ne s’ennuie pas une seconde et il y’a plusieurs niveaux de lecture
Note finale: 16/20 Un film qui a très bien vieilli et une très bonne surprise pour une grosse machine comme celle-là
Le vrai titre du film : Saturday night fever
Si vous aimez : Les disco boys de Mystery men, la super-héroïne Dazzler, les drames sociaux, les films qui décrivent bien leur époque
A la fin de chaque critique, je sélectionnerai deux scènes cultes ou emblématiques.
Pour la première, ça a été dur, tant il y'a de scènes géniales dans ce film!
Deux morceaux de bravoure :
You should be dancing, alias John Travolta on fire!
La danse finale: More than a woman
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